Magnifique Jura  

 

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Les pelouses sèches,

        Paysages les Reculées les Cabanes le Vignoble les Pelouses les Lapiaz le Revermont les Tourbières la Haute Chaîne

Terrain extraordinaire d'observation et

d'étude pour les naturalistes, elles sont

aussi bien connues des randonneurs

lorsqu'elles occupent quelques bordures

de plateaux calcaires dans le Jura, souvent

parcourus par des sentiers remarquables.

Petites surfaces entièrement entourées

par une unité floristiquement et

écologiquement différente; elles s'en

distinguent également par leurs

caractères fonctionnels qui en font des

fragments d'écosystèmes autonomes.

Avec 4920 ha, le Jura contient 58% des

pelouses sèches franc-comtoises devant le

Doubs (28%) et la Haute-Saône (12%).

(voir la répartition à l'intérieur du Jura)

Ces conditions particulières et sévères (voir encadré : qu'est-ce qu'une

pelouse sèche?) entraînent une sélection de plantes qui ont du s'adapter

physiologiquement et morphologiquement pour survivre. Ce sont donc

des milieux riches et diversifiés. Elles permettent de qualifier les

pelouses de véritables " points chauds " de biodiversité. Les pelouses

sèches abritent une richesse floristique exceptionnelle. A titre indicatif,

pour 10 à 20 plantes sur 30 m2 sur une prairie améliorée, on en compte

50 à 60 sur une surface identique en pelouses. Parmi elle, beaucoup

d'espèces rares ou menacées, souvent protégées (hélianthème des

Apennins, aspérule des teinturiers, ophrys abeille, aster

amelle,…). Se maintient également sur ces pelouses, une faune très

diversifiée : Insectes : azuré du serpolet, mante religieuse,

apollon; Reptiles : lézard vert, couleuvre verte et jaune;

Oiseaux : engoulevent d'Europe, alouette lulu,…

Des milieux menacés.

En plusieurs décennies, des centaines

d'hectares de pelouses sèches ont évolué

progressivement vers un stade forestier de

manière volontaire ou non. Des activités

agricoles intensives (retournement ,

broyage de roches, cultures) ont modifié

considérablement les sols superficiels. Plus

couramment aujourd'hui, la disparition de

l'activité de pâturage ou de fauche a

conduit à un embroussaillement régulier et

continu, facteur d'appau-vrissement

faunistique et floristique. Dans d'autres

secteurs, l'exploitation de gisement rocheux

massifs, la pratique intensive de sports

mécaniques ou encore l'utilisation

d'espaces considérés comme marginaux ou

incultes (dépôts temporaires ou permanents divers, urbanisation) ont

considérablement dégradé voire anéanti les fragiles couverts

superficiels.  « Les pelouses sèches, comme les tourbières ou d'autres

milieux rares, font partie intégrantes du patrimoine naturel jurassien,

et on peut donc leur accorder la même attention qu'au patrimoine

bâti, et la même détermination lorsqu'il s'agit de leur

préservation" (H.Bouard, chargé de mission Natura 2000).

La pelouse montagnarde a été présentée dans la page consacrée à la forêt

du Risoux. Le diaporama que je vous propose ici illustre une pelouse

xérophile du second plateau jurassien, à savoir la pelouse de la corniche

de la culotte à Loulle, dominant la

vallée de l'Ain et le village de Ney,

absolument magnifique et à

respecter scrupuleusement. On y

trouve notamment protégés : le

daphné camélée, l'ophrys

abeille, l'anémone pulsatille et

les papillons damier de la succise

ainsi que la bacchante. D'une

surface très faible, les parfums, la

succession des floraisons et des

apparitions de papillons du

printemps à la fin de l'automne font

de cette pelouse un enchantement

pour l'amateur de nature. Mais la

protection est-elle suffisante à ce

jour? Je n'en suis pas certain.

source : DIREN franche-Comté -

documentation : la stratégie des orchidées.

 

points chauds de biodiversité

 

Qu’est-ce qu’une pelouse sèche?

Les pelouses sèches franc-comtoises se caractérisent par un type de végétation herbacée installé sur des sols généralement

superficiels, à degré nutritionnel plutôt faible. La diversité des pelouses comtoises est assez importante :

- les pelouses xérophiles (préfixe xéro : sécheresse) inféodées aux milieux très secs (rebords de corniche, sommets balayés par

les vents),

- les pelouses mésophiles recherchant des conditions moyennes d'humidité-sécheresse (préfixe méso : moyen) et présentant

plusieurs typologies différentes en fonction du sol (nature, pente, profondeur), de l'exposition ou de l'altitude,

- les pelouses mésophiles silicicoles installées sur des roches acides.

 

le dompte-venin

 
 

la lepiote élevée jeune

 

l'orchis pyramidal