Magnifique Jura
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Diaporama
Le Crêt de la Neige - début de la montée terminale : vers 1400 m, les conifères sculptent ces très beaux paysages
Le Crêt de la Neige - à mi-ombre, la grande astrance est présente.
Le Crêt de la Neige - non loin de sentier, la gentiane champêtre.
Le Crêt de la Neige - qu'il est beau l'oeillet de Montpellier.
Le Crêt de la Neige - quelques taches de "cirse laineux" parsèment l'alpage deci delà.
Le Crêt de la Neige - vers 1550 m ; la vallée de la Valserine se découvre.
Le Crêt de la Neige - l'ancolie noirâtre que l'on ne trouve qu'en altitude.
Le Crêt de la Neige - Lépidoptère Nymphalide Satyrine Erebia pronoe ou "Moiré fontinal" mâle.
Le Crêt de la Neige - le genévrier des Alpes, rampant et non épineux.
Le Crêt de la Neige - coincé entre une souche et le génévrier rampant, "Formica rufa" a construit son nid (ici ouvrières "Fourmi
rousse").
Le Crêt de la Neige - non loin du sommet, une dépression que les éboulis n'ont pas réussi à combler, colonisée par quelques épicéas
qui profitent du micro-climat.
Le Crêt de la Neige - d'un bleu pâle intense, le myosotis alpestre.
Le Crêt de la Neige - l'euphraise casse-lunettes à la fleur minuscule (4 mm).
Le Crêt de la Neige - la pensée éperonnée.
Le Crêt de la Neige - sur la ligne de crête; au loin les Alpes. 1400 m plus bas, le Léman, la ville de Genève et le pays de Gex.
Le Crêt de la Neige - au sommet, l'airelle rouge émerge parfois d'un tapis de genévrier des Alpes.
Le Crêt de la Neige - quelques gentianes jaunes agrémentent l'alpage.
Le Crêt de la Neige - au sommet; ce magnifique pin est témoin de la rudesse du climat. Quel âge a-t-il?
Le Crêt de la Neige - au sommet; une petite faille, comblée sur le haut en partie par les sédiments est colonisée par l'aconit anthora.
Le Crêt de la Neige - la "Miramelle des alpages" a bien choisi son décor.
Le Crêt de la Neige - une combe sommitale avec au 1er plan, hélianthème à grande fleur et campanule agglomérée.
Le Crêt de la Neige - à flanc de roche, dominant un effondrement, l'oeillet sauvage.
Le Crêt de la Neige - dans les rochers d'éboulis, plein sud, l'aster des Alpes.
Le Crêt de la Neige - le sédum âcre profite du soleil de midi.
Le Crêt de la Neige - le "Moyen nacré", assez fréquent à cette altitude.
Le Crêt de la Neige - chemin du retour; sur la ligne de crête, en direction du nord, un minuscule lac d'altitude.
Le Crêt de la Neige - la Ligustique fausse Mutelline - (Ligusticum Mutellinoides) qui ne pousse qu'au-dessus de 2000 m dans
les Alpes.
Le Crêt de la Neige - la très belle campanule agglomérée au bleu foncé intense.
Le Crêt de la Neige - dans les éboulis pierreux, la joubarbe est en fleur.
Le Crêt de la Neige - milieu de matinée; lumière d'est-sud-est : comment résister à un zoom du Mont-Blanc? Genève, son fameux
jet d'eau à l'extrémité du Léman et la piste de l'aéroport de Cointrin se détachent.
Le Crêt de la Neige - milieu de matinée; lumière d'est-sud-est : comment résister à un zoom du Mont-Blanc?
la Haute Chaîne
Paysages
les Reculées
les Cabanes
le Vignoble
les Pelouses
les Lapiaz
le Revermont
les Tourbières
la Haute Chaîne
La Haute Chaîne (Jura interne) est l'une des quatre unités structurales qui par son
relief et sa structure plissée, constitue l'axe majeur du massif. Elle seule se prolonge au
nord-est et au sud vers des extrémités amincies (voir la carte). Ce fort relief
montagneux comporte des plis plus accentués au Sud qu'au Nord. Il est recoupée par
des cols ou par d'étroites cluses qui permettent les communications entre
Suisse et France. Au Sud du Jura, débute au col de la Faucille l'anticlinal
des Monts-Jura dont la voûte constitue les plus hauts sommets du
massif : le Grand Crêt d'Eau (1621 m), le Reculet (1717 m), le plus haut
sommet : le Crêt de la Neige (1720 m) et le Colomby de Gex (1688 m).
Les importantes falaises de la Haute Chaîne sont formées de calcaires de
teinte claire (Jura blanc) appartenant au Jurassique Supérieur (-161 à
-145 Ma). Cette période est marquée sur toute la région par une
sédimentation marneuse (Oxfordien) puis la prédominance de dépôts
essentiellement calcaires (Kimméridgien puis Tithonien). Outre la
présence de vastes lagunes périodiquement asséchées, la présence de
constructions récifales (à éponges et à coraux) est attestée.
A la fin du Tertiare, le Jura formait une sorte de cap séparant les
dépressions suisse et bressanne dans lesquels se déposent des sédiments
détritiques, marins puis lacustres appelés "molasse" alors que la
surrection alpine a déjà débuté. La Haute Chaîne est constituée de la
partie la plus proche des Alpes et a donc subi plus fortement la poussée
alpine. Celle-ci s'est exercée aux Miocène et Pliocène (de -23 Ma à -2
Ma), horizontalement dans le soubassement jurassien. La compression
en résultant a eu pour effet le plissement de la couverture sédimentaire
et à l'ouest le chevauchement du bord du Jura sur la Bresse.
Beaucoup plus tard, au quaternaire, les Cluses et les combes se creusent
sous l'effet de l'érosion due aux glaciers. Il y 20 000 ans, la calotte
glaciaire jurassienne épouse la forme du massif jurassien actuel et
culmine à 1800 m d'altitude. Sur le flan Est, le grand glacier alpin vient
buter contre le glacier jurassien vers 1200 m d'altitude. Paradoxalement,
les plus hauts sommets du Jura ne sont pas recouverts par le glacier et
forment de petits îlots de terre hors glace. L'érosion des roches a débuté
dès que les terres ont émergé et formé un continent. Dans le Jura,
l'érosion a été très active, entaillant et rabotant les reliefs du massif,
enlevant jusqu'à plusieurs centaines de mètres d'épaisseur de roches. Les
éboulis qui tapissent le pied des falaises illustrent la permanence de
l'érosion et la lente évolution du paysage actuel.
Le panoramique du Crêt de la neige
Le sommet du Crêt de la Neige offre un panorama exceptionnel sur 330°. Seule une pinède empêche une
vision totalement circulaire. La photo panoramique (10 000 x 600 pixels) débute à l'orientation ENE avec
au loin les Alpes Suisses. Un peu à droite, à l'orientation SE, le massif du Mont Blanc occupe l'Horizon. Au
pied, Genève et le Pays de Gex. Un peu plus loin, à l'orientation SSO, le sommet voisin du Reculet, 2ème plus
haut sommet du Jura. Puis nous allons remonter toute la vallée de la Valserine de SO à N, coincée entre la
Haute Chaîne et l'anticlinal qui lui est parallèle jusqu'à Bellegarde. Le village de Lelex apparaît au fond de la
vallée, 850 m plus bas. Enfin à l'orientation N, nous distinguons le sommet de la Dôle avec son dôme
caractéristique destiné à la sécurité aérienne de l'aéroport de Genève-Cointrin.
➽ documentation : "Jurassique... Jura - Métamorphoses d'un paysage" (déjà cité, voir en page "Géo/Géologie"),
➽ "Randonnées dans le Jura - Suisse et France", de A et J. Renac aux éditions Glénat.
Randonnée au Crêt de la Neige
Cette randonnée propose de parcourir les différents étages relatifs au combat que mène la végétation pour survivre aux
conditions devenant toujours plus extrêmes avec l'altitude.
Le Crêt de la Neige abrite une flore d'une richesse exceptionnelle qui mérite de nombreuses visites si l'on veut en apprécier
toute la diversité. Au départ, la forêt de hêtres et d'épicéas l'emporte. On y trouvera les plantes habituelles des milieux ombragés
et humides : barbe de bouc, véronique à feuilles d'ortie, lis martagon, campanule rhomboïdale, céphalanthère blanche et
ancolie noire. Peu à peu, les épicéas se font rares pour céder la place à une hêtraie pure dans laquelle on trouvera : l'oxalis
petite oseille, le maïanthème à deux feuilles et une orchidée, l'épipogon sans feuilles. Un peu plus haut, des clairières
issues d'anciens alpages apparaissent. Une végétation à hautes herbes s'y développe où dominent l'alisier nain, le rosier des
Alpes, la gentiane jaune et le beau pigamon à feuilles d'ancolie. Nous pénétrons ensuite dans les pelouses subalpines où la
forêt s'étiole. Quelques épicéas et hêtres mais surtout les pins à crochet qui se sont maintenus dans les secteurs défavorables au
pâturage. Les sous-arbrisseaux sont nombreux dans cette pinède clairsemée. Certains endroits humides accueillent grassettes,
soldanelles et bartsies des Alpes. A l'opposé, les endroits secs seront le refuge du lin des Alpes, des nigritelles, de l'aster des
Alpes ou du millepertuis de Richer. Au sommet, anémones pulsatilles, et trolles enchantent le printemps. Plus tard dans la
saison, la joubarbe des Alpes, la gentiane de Clusius, l'érine des Alpes s'offriront à l'amateur.
La randonnée s'effectue depuis Lelex. Le GR9 démarre à 100 m environ du départ de la télécabine. La durée à prévoir est de 7
heures. Niveau : bon randonneur; prévoir eau, coupe-vent. L'ambiance alpine doit rendre le randonneur très prudent en cas de
mauvais temps. Le dénivelé positif est de 850 m. L'itinéraire raccourci depuis le col du Crozet (en télécabine) dure 3 heures et
est peu difficile avec un dénivelé positif de 300 mètres. carte IGN 1/25000 : n°3331OT.
Source : "la flore de la montagne jurassienne" de Max André chez Néo Editions.