Climat jurassien et actualité des recherches
Accueil Janvier Février Mars Avril Mai Juin Juillet 2015 2014 2013Le suivi du climat
Je vous propose ce suivi mensuel qui vous permettra de retrouver les treize derniers mois du temps qu'il a fait sur notre premier plateau jurassien. Notre mémoire étant particulièrement imparfaite, ce sera l'opportunité de retrouver ces informations locales détaillées mais aussi synthétisées.
Notre climat local dépend bien sûr de la circulation des masses d'air. Or celles-ci sont non seulement changeantes mais elles évoluent en fonction de paramètres complexes directement liés au changement climatique et notamment au fort réchauffement constaté dans l'Arctique depuis quelques dizaines d'années. Je vous propose donc un fil d'actualités scientifiques sur ce thème.
Climat
▶ Réchauffement climatique : les tristes records de l'année 2015
04 août 2016 - Températures, gaz à effet de serre, montée des eaux... Une série d'indicateurs clé sur le changement climatique ont atteint des records en 2015. Et 2016 s'annonce pire encore.
Les concentrations de trois des principaux gaz à effet de serre - dioxyde de carbone (CO2), méthane et protoxyde d'azote - ont "atteint de nouveaux sommets en 2015", indique le rapport, qui s'appuie sur des dizaines de milliers de relevés tirés de nombreuses bases de données indépendantes. A Hawaï, sur le volcan de Mauna Loa, la concentration de dioxyde de carbone (CO2) a enregistré en moyenne annuelle "la plus forte augmentation depuis le début des relevés il y a 58 ans". Sur l'ensemble de la planète, le CO2 a frôlé la limite symbolique de 400 parties par million (ppm) en 2015, atteignant 399,4 parties par million (ppm), soit une hausse de 2,2 ppm par rapport à 2014. Et "2016 va facilement surpasser cette marque", anticipe Jessica Blunden, de la NOAA…
➥ l'article de Sciences et avenir
Climat
▶ Fonte record de la banquise arctique en 2016
20 juillet 2016 - Les dernières mesures concernant l'élévation de la température moyenne de la Terre ainsi que celles concernant la fonte saisonnière de la banquise arctique montrent que des records ont à nouveau été battus. Il devient de plus en plus urgent d'agir pour respecter les accords de la COP 21.
Les six premiers mois de 2016 sont ainsi les plus chauds observés depuis 1880. Il n’y a donc pas de doute que, malgré l’élévation des températures causée par El Niño dans l’océan Pacifique (qui avait déjà conduit à un record de température en 1998), c’est bien majoritairement l’injection de gaz carbonique dans l’atmosphère par l’humanité qui est responsable du réchauffement observé…
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ La fonte du pergélisol favorise le réchauffement climatique.
10 juillet 2016 - Le pergélisol, ou permafrost en anglais, regroupe les sols de notre planète qui sont gelés en permanence. Menacé de fonte définitive par le réchauffement climatique, sa disparition inquiète les scientifiques. Le Cnes nous en dit plus au cours de cette vidéo.
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ Mai 2016 établit de nouveaux records.
17 juin 2016 - Des records de températures à l'échelle du globe ont à nouveau été battus en mai 2016, selon les données qui viennent d'être publiées par la NASA, qui a également rapporté qu'il s'agissait du printemps le plus chaud jamais enregistré (dans l'hémisphère Nord). La chaleur a été particulièrement intense en Arctique, ce qui a déclenché une fonte annuelle précoce de la banquise arctique et de la calotte glaciaire du Groenland. La couverture neigeuse dans l'hémisphère Nord a été exceptionnellement mince. Au mois de mai, les températures record ont été accompagnées par d'autres phénomènes violents, notamment de très fortes précipitations sur plusieurs régions d'Europe et du sud des États-Unis, ainsi que par un grave blanchissement des coraux à large échelle.
«L'état du climat à ce stade de l'année suscite notre inquiétude», a déclaré David Carlson, directeur du Programme mondial de recherche sur le climat. «Des températures exceptionnellement élevées. Des taux de fonte des glaces en mars et mai que nous ne connaissions normalement pas avant juillet. Des épisodes de pluies inédits. Le super El Niño n'en est que partiellement responsable – l’anormal est devenu la nouvelle norme…
Climat
▶ Un nouveau seuil de CO2 franchi dans l'hémisphère Sud.
14 juin 2016 - La concentration atmosphérique en dioxyde de carbone (CO2) mesurée au niveau de l'île d’Amsterdam (océan Indien Sud) vient pour la première fois de dépasser la valeur symbolique des 400 ppm, soit 0,04 %, le mois dernier. Or, cet observatoire est celui où l’on relève les concentrations en CO2 les plus basses au monde (hors cycles saisonniers), du fait de son éloignement des sources anthropiques. Le seuil de 400 ppm avait déjà été franchi dans l’hémisphère Nord au cours de l’hiver 2012/2013. Par ailleurs, l’augmentation du CO2 dans l’atmosphère s’accélère avec un taux de croissance supérieur à 2 ppm par an depuis quatre ans.
De par son isolement, l’île d’Amsterdam possède un des airs les plus purs au monde : on y enregistre les concentrations en dioxyde de carbone (CO2) les plus basses (hors variations saisonnières dans l'hémisphère Nord où, chaque été, la quantité de CO2 dans l’atmosphère diminue en raison de son absorption saisonnière par les plantes). Elle est devenue un site de référence en chimie atmosphérique pour l'hémisphère Sud et fait partie des trente stations du réseau global OMM de suivi de la composition atmosphérique…
Changement climatique
▶ La banquise jamais aussi faible qu'en mai 2016
8 juin 2016 - This year could be worst ever for melt as data shows average sea ice extent for last month was more than half a million square kilometres smaller than the previous record of May 2012
La surface de la banquise au mois de mai de 1979 à 2016 : un déclin régulier
Environnement
▶ Les arbres tempèrent le changement climatique, selon le Cern
31 mai 2016 - La formation des nuages n’est pas encore parfaitement comprise mais grâce à l’expérience Cloud (Cosmics Leaving OUtdoor Droplets), menée au Cern, les chercheurs progressent. Les derniers résultats précisent l’effet des aérosols émanant des arbres et laissent penser que le réchauffement climatique pourrait devenir un peu moins important que prévu.
Aujourd’hui, avec l'expérience Cloud, les physiciens cherchent aussi à comprendre la formation des nuages. Dans la chambre est introduit de l'air ultrapur provenant de l'évaporation d'oxygène et d'azote liquides afin de reconstituer les conditions de température et de pression en tout point de l’atmosphère terrestre. En ajoutant d’autres composants chimiques, le dispositif permet d'étudier la formation et la croissance de particules d’aérosols ainsi que les nuages qu’elles engendrent en faisant varier à volonté ces conditions. Ce qui est bien sûr impossible avec l’atmosphère de la Terre. Les chercheurs s’en servent depuis des années pour étudier l’influence des rayons cosmiques. Ils viennent de publier de nouveaux résultats dans deux articles de la revue Nature…
➥ l'article de Futura-Sciences
Environnement
▶ El Niño : « On assiste à l’un des phénomènes les plus forts observés depuis cinquante ans »
06 mai 2016 - Pour le climatologue Eric Guilyardi (Locean/CNRS, université de Reading au Royaume-Uni), la sécheresse et les fortes températures, qui contribuent aux feux de forêts ravageant l’Alberta, au Canada, trouvent leur cause dans le phénomène El Niño, particulièrement actif cette année.
Quand El Niño arrive, il produit des impacts sur tous les autres bassins, ce qui explique qu’on ait aussi en ce moment des épisodes très forts de sécheresse en Afrique de l’Est ou en Indonésie. Dans l’ensemble formé par les Etats-Unis et le Canada, El Niño va déplacer les précipitations vers le Sud – la Californie a enregistré par exemple de fortes précipitations cette année –, en revanche, les régions du Nord-Ouest, comme celle de l’Alberta, vont recevoir moins de pluie. L’autre impact d’El Niño, mais cette fois dans l’est de l’Amérique du Nord, ce sont des hivers bien plus rudes, là encore parce que les arrivées d’air sec et froid du Nord sont facilitées.…
Les impacts d'El Niño sur le climat d'hiver en Amérique du Nord. L'incendie gigantesque survenu récemment au Canada en est la conséquence directe.
Environnement
▶ Le réchauffement climatique fait verdir la Terre
27 avril 2016 - Le réchauffement climatique fait fondre les glaciers, affecte la pluviosité et le niveau des mers mais il fait aussi croître la couverture végétale de la Terre où peut se trouver piégé du CO2. Un des puits de carbone de la Planète est donc actuellement plus efficace, comme le confirment les données collectées par les satellites.
Le physicien Freeman Dyson caresse l’espoir que les progrès de la génétique au XXIe siècle vont permettre de créer des espèces végétales particulièrement gourmandes en dioxyde de carbone. En gérant intelligemment la couverture végétale de la Terre, ainsi que ces OGM, il pense qu’il est peut-être possible de limiter, voire de résoudre, le réchauffement climatique en créant un important puits de carbone. Il n’est nullement évident qu'une telle opération soit possible et, surtout, qu'elle soit réalisable suffisamment rapidement pour éviter une acidification des océans, difficilement réversible passé un certain point…
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ Le mois de mars a été le plus chaud jamais enregistré affirment les météorologues
19 avril 2016 - Le mois dernier a été le mois de mars le plus chaud jamais enregistré et le onzième mois consécutif au cours duquel un tel record a été battu, une série inédite en 137 ans de relevés, ont indiqué mardi des météorologues.
La température moyenne mondiale à la surface de la planète en mars 2016 a été "la plus élevée pour un mois de mars dans les annales des statistiques sur la température mondiale de la NOAA", l'Agence américaine océanique et atmosphérique, a-t-elle précisé dans un rapport. Celle-ci effectue des relevés depuis 1880.
➥ l'article de Sciences et avenir
Environnement
▶ En faiblissant, les vents du Sahara risquent d'échauffer l'Atlantique
25 mars 2016 - Les émissions de poussières par le Sahara – la plus grosse production mondiale – vont se réduire dans les années à venir : c'est ce que prédit une équipe franco-américaine. La conséquence sera positive pour la santé des populations régulièrement envahies par ces aérosols. En revanche, expliquent les chercheurs, l'eau de l'Atlantique s'en trouvera chauffée davantage, ce qui devrait augmenter le nombre de cyclones tropicaux.
➥ l'article de Futura-Sciences
Environnement
▶ Emissions de CO2 : du jamais-vu depuis l'extinction des dinosaures
23 mars 2016 - Avec 37 milliards de tonnes de CO2 (dioxyde de carbone, aussi appelé gaz carbonique) injectées dans l'atmosphère chaque année, l'humanité bat d'un facteur 10 le taux d'injection record mesuré dans les sédiments océaniques déposés depuis 66 millions d'années, date qui marque l'extinction des dinosaures. Le climat risque d'être déstabilisé d'une façon inédite. Il est donc difficile de prédire l'état de la Terre dans les siècles à venir>
Sommes-nous à l'abri d'une catastrophe climatique ? Rien n'est moins sûr. En effet, c’est précisément dans les systèmes dynamiques non linéaires décrits par des équations différentielles que peut s’introduire le chaos. Leur futur devient alors imprévisible et un état d’équilibre peut soudainement disparaître, conduisant le système à évoluer jusqu’à ce qu’il se produise littéralement une catastrophe, au sens usuel du terme – et pas seulement au sens de mathématiciens comme René Thom (rappelons que le terme vient du latin catastropha, lui-même venant du grec ancien katastrophế qui signifie « renversement »)…
➥ l'article de Futura-Sciences
Le graphe montre les mesures mensuelles récentes du CO2 à l'observatoire situé au sommet du Mauna Loa à Hawaï.
Climat
▶ La commission européenne pulvérise un engagement-clef de la COP 21
3 mars 2016 - Dans une communication publiée mercredi, la Commission européenne refuse de se donner plus d'ambition d'ici à 2030 et institutionnalise la procrastination à l'échelle mondiale. En repoussant à demain ce qu'elle ne veut pas faire aujourd'hui, elle pulvérise l'objectif des 2°C de réchauffement maximal. Choquant et criminel…
Climat
▶ Le « réseau social planctonique » influence notre climat
23 février 2016 - L’océan est le plus important puits de carbone de la planète. Des chercheurs viennent de décrire le réseau d’organismes planctoniques impliqué. Le catalogue créé durant l’expédition Tara Oceans livre ainsi peu à peu ses secrets…
➥ lire l'article complet de Futura-Sciences
Climat
▶ La sismologie pour ausculter les pertes des glaciers des calottes polaire, lors du vêlage d’icebergs
23 février 2016 - L'élévation de la température globale de la Terre, et en particulier des océans, menace directement le bilan de masse des calottes polaires. L'accélération de l'amincissement et du retrait des glaciers côtiers sont la démonstration des changements rapides affectant la calotte à l'échelle du Groenland. Le retrait s'accompagne de la désintégration des langues de glace flottantes et le vêlage d'icebergs colossaux, dont le taux a considérablement augmenté ces dix dernières années. La connaissance des processus et taux de vêlage est particulièrement importante pour évaluer leur impact sur la perte de masse et la dynamique des glaciers émissaires et plus généralement quantifier leur contribution à l'augmention du niveau des mers…
➥ lire l'article complet de l'INSU
Climat
▶ Climat et océan : le réseau des sondes Argo révèle les mystérieux échanges
21 février 2016 - Depuis quinze ans, des milliers de sondes Argo (à ne pas confondre avec les balises Argos) sillonnent l'océan, se laissant dériver et plongeant régulièrement jusqu'à 2.000 m avant de remonter pour transmettre leurs données vers des satellites. Ce réseau sans équivalent est devenu la principale source d'informations pour comprendre les relations complexes entre océan et climat. Guillaume Maze, de l'Ifremer, nous racontent ces sondes qui ont révolutionné l’océanographie. Rien de moins… …
➥ lire l'article complet de Futura-Sciences
Les lagunes languedociennes.
-->
Climat
▶ D’une intensité exceptionnelle, l’épisode El Niño a amorcé son déclin, mais ses effets perdurent
16 février 2016 - Le puissant épisode El Niño 2015–2016 a atteint son maximum et amorcé son déclin, mais il n’en demeure pas moins intense et continue d’influer sur les régimes climatiques à l’échelle du globe, d’après le dernier bulletin Info-Niño/Niña publié par l’Organisation météorologique mondiale (OMM). Il devrait faiblir au cours des prochains mois et disparaître progressivement au deuxième trimestre de 2016… …
➥ lire l'article complet de l'Organisation Météorologique Mondiale
Anomalies de la température moyenne annuelle à l'échelle du globe (par rapport à la période 1961–1990) entre 1950 et 2015, correspondant à la moyenne de trois jeux de données sur la température mondiale (HadCRUT.4.4.0.0, GISTEMP et NOAAGlobalTemp). Les années à Niño sont signalées en rouge, les années à Niña en bleu et les années «neutres» en gris. Les marges d'incertitude ne sont pas indiquées; elles avoisinent 0,1 °C.
Climat
▶ Les terres absorbent une partie de la hausse du niveau des mers
16 février 2016 - C’est tout un compartiment du cycle de l’eau qui vient d’être évalué par la Nasa. 3200 milliards de tonnes d’eau ont été soustraits en dix ans des échanges entre la mer et la terre, absorbés par les sols, les nappes phréatiques et les lacs. Ce volume correspond au lac Huron, l’un des cinq grands lacs du nord des Etats-Unis et septième étendue d’eau douce du monde. Selon les calculs de la Nasa publiés jeudi dans la revue Science, ce phénomène a ralenti de 20% la hausse du niveau des mers… …
➥ lire l'article complet de Sciences et Avenir
Climat
▶ Quantification de la vulnérabilité du bouclier de glace protégeant l’Antarctique
8 février 2016 - Au cours des 20 dernières années, de nombreuses plateformes de glace en Antarctique ont vu leur étendue se réduire. Certaines d’entre elle ont même totalement disparues. En conséquence, l’écoulement de nombreux glaciers émissaires s’est accéléré, ce qui a augmenté la décharge de glace vers l’océan et ainsi contribué à élever le niveau des mers. À l’aide d’un modèle numérique d’écoulement des glaces, une équipe de chercheurs du Laboratoire de glaciologie et de géophysique de l’environnement (LGGE/OSUG, CNRS / UGA) et de l’Institute of geography (University of Erlangen-Nuremberg) a pu pour la première fois quantifier le soutien mécanique exercé par les plateformes antarctiques sur leurs glaciers émissaires et pointer les régions les plus susceptibles d’être affectées dans les années qui viennent par une perte d’étendue de ces plateformes… …
➥ lire l'article complet du CNRS
Climat
▶ Le réchauffement climatique pourrait favoriser la croissance de vibrions dans les lagunes languedociennes
8 février 2016 - Les vibrions sont des bactéries des milieux marins côtiers dont certaines espèces provoquent chez l’homme, gastro-entérites et infections cutanées. En France, ces microorganismes sont notamment présents dans les lagunes qui bordent le littoral méditerranéen dès lors que la température de l’eau dépasse 15°C. Dans deux études publiées récemment, une équipe franco-américaine composée de chercheurs de l’équipe "Pathogènes Hydriques Santé Environnement" du laboratoire HydroSciences Montpellier (HSM – CNRS/IRD/Univ. Montpellier) a démontré que, lorsque l’eau de ces lagunes dépasse 15°C, une diminution brutale de la salinité favorise la croissance des populations de vibrions. Afin de prévenir le risque épidémique associé à la prolifération de ces bactéries, les chercheurs préconisent la mise au point d’un modèle dynamique…
➥ lire l'article complet du CNRS
Les lagunes languedociennes.
Climat
▶ Hausse du niveau des océans : pourquoi le modèle serait à revoir
27 janvier 2016 - En étudiant les données de satellites, des climatologues allemands ont réalisé une nouvelle estimation des causes de la hausse du niveau de la mer. Conclusion : l’augmentation directement due au réchauffement climatique est près de deux fois plus élevée que prévu, 1,4 mm par an et non de 0,7 ou 1. Le total serait de 2,7 mm/an entre 2002 et 2014, en bon accord avec d'autres études. Les disparités régionales sont très importantes…
➥ lire l'article complet de Futura-Sciences
Climat
▶ Pas d'âge glaciaire avant 100 000 ans
19 janvier 2016 - L’ensoleillement des zones boréales de l’hémisphère nord est à son minimum, et pourtant l’époque interglaciaire que nous vivons depuis le début de l’Holocène, il y a 12.000 ans, ne semble pas vouloir se terminer. Les gaz à effet de serre pourraient être en cause.
Depuis le début du Quaternaire il y a 2,5 millions d’années, le climat planétaire est rythmé par un double phénomène d’excentricité de l’orbite terrestre qui forme une ellipse autour du soleil et de variation de l’axe de la Terre. C'est ce qu'explique la théorie de Milankovitch d'alternance des âges glaciaires et des époques inter-glaciations. A intervalle d’environ 15 000 à 20 000 ans, la Terre est à la fois à la distance la plus grande du soleil tandis que son axe est en oblique inverse au rayonnement solaire. Celui-ci est donc moins ardent sur les zones boréales, favorisant ainsi l’extension de la calotte polaire. Il y a 12000 ans, la glace recouvrait ainsi l’ensemble du Canada et une grande partie nord des Etats-Unis, ainsi que l’ensemble de l’Europe du nord jusqu’à la hauteur de l’Allemagne et de l’Ecosse. Le niveau des mers étaient 90 mètres plus bas. Or, aujourd’hui, l’ensoleillement à 65° nord de latitude est à son minimum. Et pourtant, rien ne se passe…
➥ lire l'article complet de Sciences et Avenir
Climat
▶ L'année 2015 a établi un record planétaire de chaleur
28 décembre 2015 - Aux 195 pays qui, le 12 décembre, à Paris, ont conclu un accord historique pour contrecarrer le réchauffement planétaire, le bilan climatique de l’année 2015 apporte une légitimation elle aussi historique. La colonne de mercure a en effet grimpé à un niveau inégalé depuis 1880, date des premiers relevés. Une poussée de fièvre largement imputable à un épisode El Niño particulièrement puissant, un phénomène océanique et atmosphérique dont l’effet s’ajoute à la tendance lourde, le réchauffement dû aux émissions humaines de gaz à effet de serre.
Entre janvier et novembre, indique la NOAA dans son dernier rapport, la température moyenne à la surface des terres et des océans a excédé de 0,87 °C la moyenne du XXe siècle, qui est de 14 °C, atteignant le plus haut niveau jamais enregistré depuis 1880 et surpassant de 0,14 °C le record de 2014. L’an qui s’achève se propulse ainsi en tête des années les plus chaudes, devant 2014 et, selon le classement des onze premiers mois, 2010, 2013, 2005 et 2009…
➥ lire l'article complet du journal Le Monde
Les températures mois par mois des dernières années.
Climat
▶ En Amérique du Sud, près de 170 000 personnes déplacées par les inondations
26 décembre 2015 - Au Paraguay, en Uruguay, dans le nord de l’Argentine et dans le sud du Brésil… près de 170 000 personnes ont été évacuées dans ces quatre pays cette semaine en raison d’importantes inondations. La situation est la plus grave au Paraguay, où la rivière du même nom est sortie de son lit après de très fortes pluies. La crue a provoqué l’évacuation de 130 000 personnes, selon les autorités. Quatre personnes sont décédées à la suite de chutes d’arbres, et la capitale Asuncion a été temporairement privée d’électricité. Le président a annoncé le déblocage de 3,5 millions de dollars (3,18 millions d’euros) pour les évacuer.
➥ l'article du journal Le Monde
Climat
▶ Vers un El Niño atypique
21 novembre 2015 - On pourrait penser que l’épisode El Niño qui en train de se développer sur la ceinture équatoriale de l’océan Pacifique sera comparable à celui, notable, de 1997, mais plusieurs prévisionnistes restent prudents. Plusieurs traits distinctifs et des curiosités rarement observées auparavant témoignent d’une dynamique différente. De type « Pacifique centre », il est actuellement doublé par un réchauffement à l’est. Les conséquences sont encore imprévisibles.
Pour cette séquence de 2015 qui vient de s’ouvrir, plusieurs prévisionnistes ont d’ores et déjà annoncé qu’elle serait aussi intense que celle de 1997 au regard des images satellites de la Nasa datant de début novembre. L’étendue d’eau chaude dans l’est du Pacifique peut apparaitre en effet très similaire à celle de cette période, mais en réalité, si on examine les prémices au cours des mois précédents, il n’y a plus autant de ressemblances.
➥ l'article de Futura-Sciences
Comparaison du développement d’El Niño de 1997 avec celui de 2015. La masse d’eau réchauffée (rouge et blanc) au centre du Pacifique ne s’atténue pas depuis plusieurs mois, contrairement à l’épisode de 1997. Depuis 1992, les satellites Topex/Poséidon et Jason ont observé six El Niños. © Nasa, JPL-Caltech
Climat Jura
▶ Le record de chaleur pour un mois de novembre est tombé
9 novembre 2015 - Nouveau record de chaleur pour un mois de novembre dans le Jura : 22,9°. Ce pic de température a été enregistré dimanche aux alentours de 16 heures à Arbois.
Climat
▶ Coup de chaud sur les vignes
septembre 2015 - Au sud de Perpignan, dans les coteaux de Banyuls, les vins ont gagné 1 degré d’alcool tous les dix ans depuis trente ans. Le réchauffement climatique menace l’équilibre du vignoble mondial.
A déguster, ce "grand format" du journal "Le Monde"…
Climat
▶ Réchauffement climatique : les Alpes s'écroulent
10 septembre 2015 - Depuis vingt ans, le dégel du "ciment de glace" qui lie les Alpes provoque des écroulements en pagaille. 2015 devrait être une année record.
Avec au moins 150 écroulements recensés dans le massif du Mont-Blanc depuis le début de l'été, le niveau de la canicule de 2003 a déjà été dépassé, pointe à l'AFP Ludovic Ravanel, chargé de recherche CNRS au laboratoire Edytem (Environnements, Dynamiques et Territoires de la Montagne) au Bourget-du-Lac (Savoie). Des écroulements (le terme s'applique au-delà de 100 mètres cubes de roche) survenus en août à la Tour Ronde et à l'Aiguille du Tacul ont donné lieu à d'impressionnantes vidéos diffusées par la société de prévention des risques La Chamoniarde…
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ Un El Niño inhabituel et des records de chaleur en 2015
25 août 2015 - Alors que la NOAA (National Oceanic and Atmospheric Administration) indique que le mois de juillet de 2015 a établi un nouveau record de température – après juin –, les météorologistes annoncent un El Niño exceptionnel, qui pourrait durer jusqu'au printemps prochain. Une élévation anormale des températures des eaux de surface a en effet été relevée dans l’océan Pacifique le long de l’équateur. Le Pérou se prépare à une pluviosité très importante et vient de renoncer au Paris-Dakar.
Selon le dernier rapport mensuel de la NOAA, le mois de juillet 2015 a été le plus chaud de tous les mois de juillet connus. Il vient s'ajouter au record… de juin 2015. La température globale moyenne a été de 0,81 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle, indique cette institution américaine. C’est un record qui dépasse le précédent, datant de 1998, avec une différence de 0,73 °C. La température en question est celle des eaux de surface des océans et celle de l’atmosphère au niveau du sol mesurée sur les continents.…
➥ l'article de Futura-Sciences
En 1997-1998, la planète a connu un épisode puissant d'El Niño. L'image de gauche montre les anomalies de température des eaux de surface de l'océan Pacifique (en rouge pour les eaux les plus chaudes) près de l'apogée du phénomène, en novembre 1997. Les températures relevées en juillet 2015 (à droite) montrent que l'événement El Niño pourrait atteindre la même ampleur. © NOAA
Climat
▶ Sècheresse en Californie : les affaissements du sol s'accélèrent
23 août 2015 - La sécheresse historique qui sévit depuis plus de quatre ans dans l’État le plus peuplé des États-Unis affecte l'agriculture, l'approvisionnement en eau et les écosystèmes. Les incendies de forêt sont plus nombreux, de même que les affaissements des terrains, du fait de prélèvements d'eau souterraine plus importants. Connu depuis plusieurs décennies, le phénomène s’est accéléré, comme le démontrent les données recoupées par le JPL.
La Californie souffre pour sa cinquième année consécutive d’une sécheresse historique. Dans ces conditions, les forêts sont plus vulnérables que jamais aux incendies. Déclenchés pour beaucoup par la foudre, ces feux de forêt n’ont eu de cesse de s’étendre ces dernières semaines, renforcés par les températures caniculaires et les vents chauds qui sévissent dans l’Ouest américain. Ce sont ainsi plus 28.800 personnes qui combattent ces jours-ci les incendies déclarés à travers 10 États : Arizona, Californie, Caroline du Nord, Idaho, Louisiane, Montana, Nevada, Oregon, Texas et Washington. La situation menaçant de devenir hors de contrôle, le gouvernement a fait appel à 200 soldats supplémentaires, formés en trois jours, pour combattre ces incendies gigantesques. On parle de quelque 29.000 km2 de forêts partis en fumée depuis le début de l’année, soit l’équivalent d’une région comme la Bretagne ou la Bourgogne. Un record depuis 20 ans. Des soldats du feu australiens et canadiens sont également arrivés en renfort…>
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ A bora-Bora, l'eau douce devient aussi précieuse que son lagon
15 août 2015 - Bora Bora, la "perle du Pacifique", s'est engagée dans la gestion active de sa ressource en eau douce, qui se fait de plus en plus rare en raison du changement climatique.
Son lagon turquoise, ses plages de sable blanc, ses bungalows sur pilotis face à la silhouette noire du mont Otemanu... Côté pile, Bora Bora marie les merveilles de l'atoll corallien avec la majestueuse rudesse d'un ancien volcan, dont la crête sommitale à 727 mètres accroche les nuages. Côté face, l'afflux d'environ 100.000 touristes internationaux par an sur cette île de 9.600 habitants, dans un espace de 40 km2 îlots compris, a nécessité de résoudre un problème majeur. "Ici, on doit faire de l'eau sans eau", résume Gaston Tong Sang, maire de Bora Bora depuis 1989…
➥ l'article de Sciences et Avenir
Climat
▶ La géo-ingénierie des océans impuissante?
7 août 2015 - La géoingénierie fait rêver et rassure ceux qui y voient un moyen de réduire le réchauffement climatique en retirant le gaz carbonique de l'atmosphère. Même si cette opération (à supposer qu'elle soit possible) est menée à bien dans un avenir trop lointain, elle ne résoudra pas le redoutable problème de l'acidification des océans.
Pour certains, les problèmes environnementaux qui vont se faire de plus en plus préoccupants au cours du XXIe siècle vont nous pousser à changer radicalement nos modes de vie en adoptant des solutions technologiquement plus durables. Pour d’autres, au contraire, les progrès technologiques, à un rythme sans cesse accéléré, vont nous sauver et même déboucher sur une ère d’abondance sans précédent…
Climat
▶ Dans l'observatoire du vertigineux réchauffement de l'Arctique
2 août 2015 - Le fjord ne gèle plus complètement en hiver, le front des glaciers côtiers recule de centaines de mètres par an et de nouvelles espèces marines apparaissent : Ny-Ålesund, au cœur de l'Arctique norvégien, est un observatoire privilégié du réchauffement.
Situé sur l'île du Spitzberg, ce village aux bâtiments épars et colorés, entièrement dédié à la recherche, accueille en cette fin juillet 2015 quelque 140 personnes : scientifiques européens et asiatiques en mission de quelques semaines, techniciens chargés à l'année du suivi des instruments de mesure et logisticiens (nourriture, chauffage, électricité, etc.) Le fjord, sur les rives duquel est bâti Ny-Ålesund, "ne gèle plus entièrement depuis 2007", témoigne Sébastien Barrault, conseiller scientifique de Kings Bay, la société norvégienne chargée de la logistique. "Dans les années 90, on pouvait le traverser en scooter des neiges", se remémore Jürgen Graeser, technicien à la station de recherche franco-allemande Awipev (Alfred Wegener Institut Paul Emile Victor), qui supervise une cinquantaine d'appareils enregistrant données météo, atmosphériques, chimiques, etc. "La dernière fois qu'on a pu marcher dessus, c'était l'hiver 2003/2004", se souvient-il…
➥ l'article de Sciences et Avenir/i>
Climat
▶ Le mois de juin le plus chaud à l'échelle de la planète
24 juillet 2015 - Après février mars et mai, le mois de juin 2015 a lui aussi été chaud à l'échelle planétaire, à l'aune de la température globale moyenne, c'est-à-dire celle de la base de l'atmosphère et de la surface des océans, d'après les chiffres de la NOAA (Agence américaine océanique et atmosphérique).
Les « anomalies » (écarts à la moyenne) sont assez irrégulièrement réparties sur le Globe. En ce mois de juin, le début de l’hiver austral a été particulièrement doux en Australie tandis que la Norvège et la Finlande connaissaient une fin de de printemps plutôt froide. Au sein des océans, les plus fortes élévations de températures ont été observées dans le Pacifique, au nord-est et dans la région équatoriale, dans le sud de l’océan Indien, dans différentes zones de l’Atlantique nord et sud, ainsi que dans la mer de Barents (à l’est de l’archipel du Svalbard). L’Atlantique nord a cependant été plus froid entre le Groenland et le Royaume-Uni, une anomalie déjà remarquée plusieurs fois en 2015…
➥ l'article de Futura-Sciences
Les températures des basses couches de l'atmosphère et de la surface des océans durant le mois de juin 2015. Les couleurs indiquent les écarts par rapport à la moyenne de la période 1981-2010.
Climat
▶ Les concentrations de GES en 2014 ont atteint des records
19 juillet 2015 - A La teneur de l'atmosphère en gaz à effet de serre a atteint des records en 2014, de même que les températures annuelles dans de nombreuses régions, ont rapporté le 16 juillet, des chercheurs du monde entier.
"Le dioxyde de carbone, le méthane et le protoxyde d’azote, qui sont les principaux gaz émis dans l’atmosphère, ont atteint des records de concentration dans l’atmosphère pour l’année 2014", précise le rapport de ces chercheurs sur l’État du climat (State of the Climate), publié par l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA). « L’Europe a connu son année la plus chaude et de loin, avec une vingtaine de pays qui ont battu de précédents records, ajoute le rapport. Beaucoup de pays en Asie ont connu des températures annuelles parmi les dix plus chaudes. L’Afrique a recensé des températures supérieures à la moyenne sur la majorité du continent, l’Australie a battu un record de températures pour la troisième fois, après un sommet en 2013."
En Amérique latine, le Mexique a connu son année la plus chaude tandis que l’Argentine et l’Uruguay ont atteint pour la deuxième fois des sommets de températures. Exception en matière de température, la région Est de l’Amérique du Nord est la seule zone dans le monde à avoir connu l’an dernier des températures inférieures à la moyenne…
➥ l'article de Futura-Sciences
Climat
▶ La course mortelle entre les espèces et le changement climatique
08 juillet 2015 - A la Conférence internationale sur le changement climatique à l’Unesco, les écologues s’inquiètent du devenir de nombreuses animales et végétales qui auront bien du mal à supporter le réchauffement climatique.
"Sur 4000 espèces étudiées sur terre et dans les océans, la moitié a modifié son habitat ou son aire de répartition, les 2/3 ont changé de mode de vie et de 82 à 92% ont montré au moins une réaction cohérente avec une hausse des températures" a résumé Camille Parmesan. Dans les océans, les mouvements sont en moyenne de 75 km par décennie, soit plus rapides que sur terre, car il y est plus facile pour les organismes vivants de retrouver des eaux plus fraîches. Le phytoplancton détient le record avec un déplacement vers le nord de 400 kilomètres par décennie. Un poisson emblématique comme la morue migre de 200 kilomètres dans le même laps de temps…
➥ l'article complet de Sciences et Avenir
Climat
▶ Record planétaire de chaleur en mai 2015
20 juin 2015 - Une nouvelle fois, la température moyenne à la surface du Globe a atteint un record absolu depuis le début des relevés de température en 1880, avec 0,87 °C au-dessus de la moyenne du XXe siècle. C’est ce qu’indiquent les mesures centralisées par l'Agence américaine océanique et atmosphérique.
Selon les relevés de la NOAA (Agence américaine océanique et atmosphérique), l’année 2014 a atteint un record de chaleur pour les températures dites de surface, c’est-à-dire celles de l’atmosphère au niveau du sol et des couches superficielles de l’océan. Elle rejoint ainsi les autres « années record » 2005, 2010 et 2012…
Répartition des anomalies de température par rapport à la moyenne (average) à la surface du Globe en mai 2015. En bleu-violet, les zones plus froides, en blanc les régions autour de la moyenne et en rouge les endroits plus chauds.
Climat
▶ Des scientifiques alertent sur le dégel du permafrost
09 juin 2015 - Des scientifiques ont mis en garde mardi à Bonn contre le cercle vicieux que provoquerait, pour le réchauffement climatique, un dégel du permafrost, des sols gelés en permanence qui emprisonnent des milliards de tonnes de gaz à effet de serre (GES).
"Il y a 1.500 milliards de tonnes de gaz à effet de serre gelé et emprisonné dans le permafrost", a averti la chercheuse Susan Natali du Woods Hole Research Center, en marge des négociations menées à Bonn pour préparer la conférence sur le climat à Paris. Ce volume, accumulé depuis plusieurs milliers d'années, est "environ deux fois plus important que celui présent dans l'atmosphère", a-t-elle souligné devant la presse.…
➥ lire l'article de Sciences et Avenir
Climat
▶ Les volcans influencent le climat de l'Atlantique Nord
02 avril 2015 - En réfléchissant les rayons du soleil, les particules émises lors d’éruptions volcaniques majeures refroidissent l’atmosphère et ont un effet direct sur l'atmosphère mais assez bref, deux à trois ans. Pourtant, elles modifient pendant plus de 20 ans la circulation océanique de l’Atlantique nord, laquelle module le climat européen. C’est ce que viennent de découvrir des chercheurs du CNRS, de l’IRD, du CEA et de Météo‐France en combinant, pour la première fois, des simulations climatiques, des mesures océanographiques récentes et des informations issues d’archives naturelles du climat.
L’océan Atlantique est le siège de variations de la température de surface qui s'étendent sur plusieurs décennies et qui influencent le climat de l’Europe. Cette variabilité lente est due à des modifications de la circulation océanique, qui relie les courants de surface aux courants profonds, et qui transporte la chaleur depuis les tropiques jusqu’aux mers de Norvège et du Groenland. Cependant, sa cause reste mal connue. Afin d’en décrypter les mécanismes, des chercheurs du CNRS, de l’IRD, du CEA et de Météo‐France ont tout d’abord utilisé des informations couvrant le dernier millénaire et issues d’archives naturelles du climat. Ainsi, l’étude de la composition chimique de l’eau des carottes de glace du Groenland permet d’y estimer les changements passés de température…
➥ lire l'article de Futura-Sciences
La manière dont les éruptions volcaniques (ici celle du Cotopaxi,en Equateur, en septembre 2015) influencent le climat est complexe et mal comprise. Aux effets directs sur l'atmosphère s'ajoutent manifestement des phénomènes indirects mettant en jeu l'océan. ©JP-Petit 2015
Climat
▶ 7 questions sur le réchauffement climatique
02 mars 2015 - La dernière campagne du groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie) s'intéresse au réchauffement et à ses impact sur l'eau.
Vous êtes fans de la web-série avec les acteurs de Kaamelott sur l'eau et ses problématiques ? Elle revient avec une actualité brûlante, en lien direct avec les travaux préparatoires à la COP21, la prochaine grande conférence internationale dédiée au climat qui se tiendra à Paris fin 2015. Le groupe de Recherche Rhône-Alpes sur les infrastructures et l’eau (Graie) y apporte sa pierre en consacrant l'une de ses campagnes d'information au changement climatique et à ses effets sur l'eau. Cette campagne est consultable sur le site Melimelo dédié à l'opération…
➥ lire l'article de Sciences et Avenir
Climat
▶ Changement climatique : scénarios pour la Méditerranée
02 mars 2015 - Une équipe internationale de chercheurs vient de réaliser l’ensemble de projections climatiques régionales le plus complet à ce jour pour la mer Méditerranée. Les simulations mettent en évidence un réchauffement de 2 à 4 °C des eaux de surface d’ici à la fin du siècle et des modifications dans la circulation océanique dans le bassin.
La Méditerranée figure parmi les hot-spots du changement climatique : les effets attendus y sont particulièrement importants et les impacts environnementaux et socio-économiques risquent d’y être très prononcés. Toutefois, les effets locaux y étaient jusqu’à présent imparfaitement décrits, notamment en raison d’un manque de simulations océaniques à une échelle fine.
Les chercheurs impliqués dans cette étude ont analysé la réponse de la mer Méditerranée à différents types d’incertitudes dans un contexte de scénarios de changement climatique, grâce à une configuration régionale spécifique du modèle océanique Nemo développée au CNRM-Game, dont la résolution horizontale moyenne atteint 10 kilomètres…
➥ lire l'article de Futura-Sciences
Cartes des anomalies minimales et maximales de température de surface prévues par l’ensemble de simulations à la fin du XXIe siècle (2070-2099) en comparaison avec la période 1961-1990.source : Climate Dynamics
Climat
▶ L'Océan Arctique absorbe de plus en plus de lumière solaire
02 janvier 2015 - Les données compilées de plusieurs satellites de la Nasa, entre 2000 et 2014, montrent que l’océan Arctique connait un accroissement important de l’absorption du rayonnement solaire corrélatif à la diminution de la banquise, provoquée par le réchauffement de la région. Celui-ci y est deux à trois fois plus rapide que dans le reste du monde.
À l’échelle mondiale, l’année 2014 qui vient de s’achever s'annonce comme la plus chaude jamais enregistrée depuis 1880, date des premiers relevés de température. Elle s’apprête donc à détrôner le précédent record de 2010. Quant à 2013, on se souvient qu’elle figurait dans le top 10. Signalons aussi que 2000-2010 fut déclarée la décennie la plus chaude. La température moyenne globale s’est ainsi élevée de 0,8 degré en plus d’un siècle et rares, aujourd’hui, sont les régions qui ne ressentent pas les effets de ces élévations de température…
➥ lire l'article de Futura-Sciences
Sur cette carte de l’Arctique, les zones marquées en rouge sont les plus affectées par une diminution des glaces de mer. © Nasa.
Climat
▶ Des suintements de méthane préoccupants dans le Pacifique
16 décembre 2014 - Les clathrates présents en bordure des océans, notamment dans l'Arctique, constituent un source d'énergie considérable. Mais ces hydrates de méthane solides sont aussi une menace pour le climat de la Terre. Une équipe d'océanographes surveille les gisements au large de la côte de l'État de Washington, car il s'en dégage d'importants suintements de méthane gazeux.
Les sols et les sédiments dans les océans génèrent du CO2 et du méthane. Il est vital de savoir comment ces sources vont se comporter en réponse au réchauffement climatique en cours. Elles pourraient l’aggraver considérablement si ces gaz à effet de serre étaient libérés en grandes quantités dans l’atmosphère. La source la plus fascinante, sans doute la plus inquiétante, est constituée par les hydrates de méthane piégés sous forme de glace dans les sédiments du plancher océanique. Le réchauffement de l’eau y provoque des suintements de méthane dont certains sont bien connus au large de la Californie ou encore en Arctique. Des océanographes de l'université de Washington ont étudié ceux qui apparaissent au large de la côte ouest des États-Unis et ils viennent de publier leurs conclusions dans un article de Geophysical Research Letters…
➥ lire l'article de Futura-Sciences
Ce bloc de clathrate a été trouvé au large de l'Oregon, à une profondeur d'environ 1.200 m. Cet hydrate de méthane présente une structure en « nid d'abeille » quand il fond. source : Wikipédia.
Climat
▶ Les deux causes du réchauffement brutal de l'Atlantique Nord en 1995
9 décembre 2014 - Le réchauffement des océans est un bon indicateur des conséquences, sur le climat global, de l'augmentation anthropique des gaz à effet de serre dans l'atmosphère. Cependant, les fluctuations naturelles de la circulation océanique peuvent elles aussi largement modifier le contenu de chaleur des bassins océaniques. Il est donc indispensable de bien comprendre ce qui contrôle ces fluctuations.
Un exemple particulièrement démonstratif de réchauffement d’un bassin océanique est celui survenu en 1995 dans le gyre subpolaire de l’Atlantique Nord. Ce réchauffement a été attribué à un ajustement de la circulation océanique aux changements de circulation atmosphérique de grande échelle, et plus particulièrement aux fluctuations de l’indice NAO (l'Oscillation Nord Atlantique). Cet indice caractérise les fluctuations temporelles des variables atmosphériques qui influencent, entre autres, la circulation océanique en Atlantique Nord : un indice positif indique un déplacement vers le nord des vents d’ouest et des alizés ainsi qu’une perte de chaleur océanique plus importante en mer du Labrador, et inversement pour un indice négatif…
Climat
▶ Les impacts sur les montagnes, signes avant-coureurs du changement climatique
3 décembre 2014 - Les plus grands fleuves prennent leur source en montagne. Leur réputation de château d'eau de la planète est bien méritée, sachant que 40% de la population mondiale dépend indirectement des ressources de montagne pour l'eau potable, l'irrigation et l'hydroélectricité. Leurs écosystèmes sont parmi les plus sensibles au changement climatique et subissent ses impacts plus rapidement que tout autre habitat terrestre, ce qui pourrait avoir de graves conséquences pour l'approvisionnement en eau et les moyens de subsistance dans les populations en aval. Il est donc indispensable de définir des stratégies et politiques d’adaptation spécifiques pour les régions montagneuses de la planète pour assurer un avenir durable. L'UNESCO a présenté une nouvelle note d'orientation politique à cet effet lors de la Conférence des Nations Unies sur les changements climatiques (COP20), ainsi que d'une exposition qui utilisent des images satellites pour montrer les impacts du changement climatique sur les diverses régions montagneuses…
© Japan Aerospace Exploration Agency (JAXA). Le Nigardsbreen est un glacier émissaire de la calotte glaciaire de Jostedalsbreen, la plus grande en Europe continentale.
Documentation
▶ Comprendre le climat au moyen de courtes vidéos>
▶ Accès au dernier rapport du GIEC
▶ Eviter le réchauffement des océans
19 novembre 2013 (IRIN) - Selon un nouveau rapport présenté hier à l’intention des décideurs lors de la conférence des Nations Unies sur le changement climatique de Varsovie, les océans de la planète sont obligés d’absorber de plus en plus d’émissions de dioxyde de carbone (CO2), responsable du réchauffement climatique. Cela augmente leur acidification à une vitesse jamais atteinte en 300 millions d’années.
Les océans émettent la moitié de l’oxygène que nous respirons et absorbent au moins 33 pour cent du CO2 produit par les êtres humains. Leur acidification limite non seulement leur capacité à absorber le CO2, mais pourrait également affecter la sécurité alimentaire. D’ici quelques dizaines d’années, une grande partie des océans polaires deviendra corrosive, mettant particulièrement en péril les organismes marins non protégés par des coquilles, tels que les calamars.
Le rapport est une synthèse des connaissances scientifiques actuelles concernant l’acidification des océans. Il se base sur les dernières études présentées lors du Troisième symposium international sur l’océan dans un monde surchargé en CO2, organisé à Monterrey, en Californie, en septembre 2012. Les scientifiques du monde entier participant à ces recherches ont exhorté les pays présents à Varsovie à agir de manière à limiter la hausse de la température mondiale à moins de deux degrés Celsius d’ici la fin de ce siècle.
Stefan Rahmstorf, directeur de l’unité de recherche « Analyse du système Terre » de l’université de Potsdam, en Allemagne, a écrit dans un récent article Web que « la hausse de la quantité de chaleur dans les océans s’élève à 17 x 1022 joules en 30 ans. Cette quantité d’énergie équivaut à l’explosion d’une bombe similaire à celle d’Hiroshima dans l’océan toutes les secondes pendant 30 ans ».
Les océans deviennent également plus acides. L’acidité ou l’alcalinité des solutions aqueuses se mesure en pH, une échelle dont la valeur la plus basse correspond à l’acidité la plus élevée. Lorsque le CO2 se dissout dans l’eau de mer, le pH de cette dernière diminue. C’est ce qu’on appelle l’acidification. Ce processus peut réduire la présence de calcium, un minéral alcalin nécessaire au plancton et aux coquillages, mettant en péril leur survie. La chaîne alimentaire marine dépend en large partie de ces organismes et c’est donc l’écosystème dans son ensemble qui serait affecté.
Selon Wendy Broadgate, directrice adjointe du département de sciences naturelles du Programme international géosphère-biosphère, l’un des commanditaires du rapport, 540 millions de personnes vivent de la pêche, soit huit pour cent de la population mondiale. « On sait pourtant peu de choses sur les effets directs de l’acidification des océans sur les poissons concernés par la pêche commerciale et de subsistance, ce qui laisse de grandes incertitudes dans la prévision des changements futurs dans l’industrie de la pêche. » Les scientifiques poursuivent donc leurs recherches en la matière, a-t-elle ajouté.
Ces derniers en savent cependant plus sur l’impact de ces changements sur les mollusques tels que les calamars, les huîtres et les seiches, qui « semblent être l’un des groupes les plus sensibles parmi les organismes étudiés en situation d’acidification des océans », a dit Mme Broadgate. Les scientifiques estiment qu’à l’horizon 2100, la baisse de la production de mollusques pourrait entraîner des pertes économiques mondiales de plus de 130 milliards de dollars par an (aux prix de 2010), si les émissions anthropiques ne changent pas d’ici là.
« Les larves d’huître des écloseries du nord-est de l’océan pacifique sont très sensibles à l’acidification de l’océan et sont déjà affectées par le faible pH des eaux, et elles cessent d’aspirer de l’eau de mer quand [son] pH baisse. » « Il reste un espoir si les pays tentent de diminuer leurs émissions de manière à ce que la hausse des températures mondiales ne dépasse pas les deux degrés Celsius d’ici la fin du siècle. »
la cascade de l'éventail en automne
La préoccupation principale est de savoir si les océans ont atteint une limite au-delà de laquelle ils ne pourront pas absorber plus de chaleur. Selon Richard Feely, scientifique chevronné de l’Administration océanique et atmosphérique nationale des États-Unis (NOAA), les modélisations climatiques par ordinateur « indiquent une tendance à la baisse de la part d’émissions de CO2 anthropiques absorbées par les océans au cours de ce siècle, mais les observations n’ont pas encore permis de confirmer cette tendance en raison d’incertitudes concernant les mesures et de l’incapacité de ces dernières à couvrir la totalité des océans. La question doit donc faire l’objet de plus amples recherches ».
Il reste un espoir si les pays tentent de diminuer leurs émissions de manière à ce que la hausse des températures mondiales ne dépasse pas les deux degrés Celsius d’ici la fin du siècle.
« Une réduction substantielle des émissions pourrait garantir que 50 pour cent des eaux de surface restent favorables à la croissance des récifs coralliens et les conditions corrosives de la majeure partie de l’océan austral pourraient être évitées. »
Les pêcheurs et les éleveurs de mollusques et de crustacés pourraient dans certaines régions s’en sortir en adaptant leurs pratiques afin d’éviter les impacts de l’acidification des océans, a-t-elle ajouté. « Par exemple, le contrôle de l’eau de mer autour des écloseries de mollusques et crustacés peut permettre d’identifier quand il faut limiter l’entrée d’eau de mer avec un faible pH, les écloseries peuvent être délocalisées ou les éleveurs peuvent sélectionner les stades larvaires ou les souches qui résistent le mieux à l’acidification des océans. »
À l’échelle locale, le rapport suggère peu de mesures d’atténuation autres que le développement de pratiques halieutiques durables comme la réglementation des prises pour réduire la surpêche. Les auteurs exhortent les gouvernements à protéger leurs côtes et les habitats marins en maintenant des zones protégées qui favorisent leur résilience. Les scientifiques appellent également au contrôle et à la réglementation des « sources localisées d’acidification » telles que le ruissellement des engrais, ainsi qu’à la réduction des émissions de dioxyde de soufre et d’oxyde d’azote par les usines à charbon et les navires.
hiver 2012/2013.