Les vents et les pressions atmosphériques.
Les masses d'air ont été assez agitées, (39% de vents moyens et forts) surtout dans la première quinzaine. Pas de bise toutefois. Nous constatons une sur-représentation des vents de Sud-Ouest (79% pour une moyenne de 29%) mais aussi de Sud (14% pour une moyenne de 5%) alors que les vents de Nord et Nord-Ouest sont peu présents (8%). Le phénomène rare est l'absence totale des vents de Nord-Est et Est (0% pour une moyenne de 23%). Les autres secteurs sont absents. Autre caractéristique peu fréquente : la stabilité très importante des masses d'air liée à ce flux quasi constant de Sud/Sud-Ouest.
Comme en janvier, les pressions moyennes (1005 hP) sont très basses, bien en-dessous de la moyenne des mois de février (1012 hP). Les pressions ont oscillé entre 984 hP (le 11 - vent léger de Sud, pluie forte) et 1016 hP (le 23 - vent léger de Sud, beau temps avec quelques nuages): amplitudes moyennes donc.
Les températures
La moyenne des minima est douce (1,4°C soit 3,2°C au-dessus de la moyenne); même constat pour les maxima, doux : 7,2°C soit 0,8°C au-dessus de la moyenne. Ce mois est caractérisé par les amplitudes journalières assez faibles la plupart du temps. La moyenne du mois, (4,3°C) est donc douce : 2°C au-dessus de la moyenne, sans être malgré tout aussi élevée qu'en février 2007 (5,1°C) ou 1990, année du record (7,3°C). 9 jours de gelées sont enregistrés (18,4 jours en moyenne), avec un minima de -3°C (loin du record de -18°C du 6 février 2012). La température la plus élevée est de 12°C (le 25; record de 19°C le 8 février 2001). Le maxima le plus faible est de 3°C (le 26) : aucun jour n'est sans dégel. Le minima le plus élevé est de 6°C le 7 février, très loin du record de 11°C du 28 février 2010. Par rapport à 2013, la différence est considérable sur les deux premiers mois de l'année : la moyenne 2014 est de 4,2°C alors qu'en 2013 elle était de -0,2°C
Les précipitations
Les précipitations sont supérieures à la moyenne (208 mm de pluie et pas de neige). Par contre, la répartition de la pluie sur 14 jours (moyenne de la période 1983-2013 : 10,7 jours) contribue au sentiment de désagrément. Il est tombé 93 mm de plus que la moyenne des mois de février contribuant ainsi à une augmentation de l'excédent pluviométrique. On note 5 jours consécutifs sans précipitations (du 16 au 20). Pas d'orage.
Jura : observation de la pluviométrie à fin février 2014
La sécheresse est une notion à manipuler avec certaines précautions. En effet, selon que le climat local est celui de la Haute-Chaîne, celui du "premier plateau", celui du Revermont ou celui de la "plaine doloise", les précipitations sont fort différentes. Pour ce qui est du 1er plateau à Champagnole, le graphe ci-contre montre le cumul des précipitations à fin novembre depuis 1996. Comme très souvent dans notre région les orages sont locaux et à quelques km de distance les quantités d'eau tombées peuvent varier assez fortement.
- Sur le 1er plateau jurassien (Champagnole)
Plus de précipitations en février (voir ci-dessus). A la fin février, 320 mm d'eau sont tombés; de ce fait, c'est un excédent pluviométrique de 90 mm qui est constaté à la fin du mois. L'année 2014 est ainsi la quatrième année la plus pluvieuse sur le 1er plateau jurassien depuis 1996. Sur 12 mois glissants, le cumul tombé atteint 1642 mm avec un excédent pluviométrique de 227 mm, assez important.
- Nouveau record dans la plaine doloise (St-Aubin)
La plaine doloise enregistre des précipitations plus faibles que sur le 1er plateau et ce début 2014 n'échappe pas à la règle. Le constat est similaire à celui fait sur le 1er plateau : 106 mm d'eau tombés et pas de neige. A la fin février, 194 mm d'eau sont tombés, nouveau record sur deux mois depuis 1995; de ce fait, c'est un excédent pluviométrique de 69 mm qui est constaté à la fin du mois. Sur 12 mois glissants, le cumul tombé atteint 1248 mm avec un excédent pluviométrique de 307 mm, très important, proportionnellement beaucoup plus impactant que sur le 1er plateau jurassien.
